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Histoire De Deux Femmes Musulmanes Assassinées.

Publié le 14/07/2009 à 09:35 par djamazz

Histoire De Deux Femmes Musulmanes Assassinées. L'Une Est Devenue Une Icone Mediatique, l'Autre Complètement Ignorée

Neda Et Marwa : Histoire De Deux Femmes Musulmanes Assassinées. L'Une Est Devenue Une Icone Mediatique, l'Autre Complètement Ignorée
Le 20 Juin 2009, Neda Agha Soltan a reçu une balle mortelle lors de manifestations post électorales en Iran. Les manifestations ont partout dans le monde occupés une grande place dans les bulletins d' informations, analystes et commentateurs prédisant la chute du régime iranien et l'aube d'une aire de liberté brisant "l'axe du mal".

La mort de Neda est devenue l'emblème de l'opposition iranienne et le symbole pour des millions de personnes de l'injustice du régime iranien et du comportement défiant des protestataires. La mort de Neda a été placée dans son contexte. Elle a été tirée du domaine de la mort individuelle passée dans le domaine public et présentée comme une cause juste pour toute la société.

Le 1er Juillet, Marwa El Sherbini, une chercheuse égyptienne vivant en Allemagne, a reçu, devant son fils de 3 ans, 18 coups de couteau et a succombé à ses blessures à l'intérieur du tribunal de la ville de Dresde. Elle avait gagné un procès contre un homme vivant en Allemagne et d'origine russe qui l'avait verbalement agressée à cause de son voile. Toujours dans l'enceinte du tribunal, la police allemande a tiré sur son mari alors qu'il se précipitait pour tenter de la sauver.La mort de Marwa n'a été rapportée dans aucun média occidental jusqu'à ce que des manifestations éclatent en Egypte après ses funérailles. Dans le cas de Neda, les articles se sont concentrés sur les manifestations; dans celui de Marwa le meurtre a été présenté comme l'acte d'un " loup solitaire" le soustrayant de son contexte et le privant de son sens social.

Le "loup solidaire" qui a frappé Marwa de 18 coups de couteau dans l'enceinte du tribunal est le produit de la société dans laquelle il vit. Le meurtre de Marwa devrait au moins ouvrir la discussion sur le racisme latent (peut être pas si latent que cela) contre les Musulmans qui est entrain de se développer dans les sociétés européennes depuis ces dernières décennies, surtout visible depuis le milieu des années 90.

Difficile d'esquiver le lien entre le crime et les discussions sur le port de la Niqab, ou les discussions précédentes sur le port du voile. Ces questions et d'autres liées à l'immigration musulmane en Europe ont occupé une grande partie du débat public dans plusieurs pays européens. Difficile également de ne pas remarquer l'essor rapide de partis populistes d'extrême droite arrivés au pouvoir dans plusieurs pays européens cette dernière décennie, tous ayant construit leur discours sur la peur de l'Islam et le "problème de l'immigration".

L'absence de reportage adéquat sur le meurtre, et le fait qu'aucune sonnette d'alarme n' ait été tirée après, reflètent l'état de déni dans lequel les sociétés européennes et le discours public ont sombré. Tandis que l'Europe prêche la liberté d'expression et le besoin d'accepter l'autre, et tandis que l'Europe prêche sur les dangers du racisme et du sectarisme dans les pays du tiers monde, et tandis que l'Europe sonne l'alerte sur les discours de haine et d'antisémitisme, on voit des crimes motivés par le racisme, les préjugés, et les discours haineux gagnant en légitimité et en pouvoir en France, en Italie, aux Pays Bas, en Allemagne, en Autriche, au Danemark, et dans d'autres démocraties sur le vieux continent. Des crimes à motivation raciste sont constamment présentés comme des exceptions au sein d'une société tolérante. Cependant , la répétition de ces exceptions met en cause leur caractère même d'exception.

L'absence de l'histoire de Marwa des médias de masse et l'incapacité de lancer un débat sur les dangers immédiats d'un racisme anti musulman européen, montre la profondeur du problème et nous amène à prévoir un futur sombre pour les Musulmans en Europe. Dans les médias, on parle de Musulmans comme Neda lorsque leur histoire sert la narration dominante présentant l'Islam actuel comme principale menace pour la liberté, tandis que l'on ne parle pas des Musulmans comme Marwa dont l'histoire expose le racisme envahissant de l'Occident et montre les stéréotypes existants.

Ce qu'il est important de noter, c' est que dans le cas de Neda les médias ont accusé le régime iranien d'être l'autorité responsable du contexte dans lequel le crime a été commis plutôt que de chercher qui était la personne qui lui avait tiré dessus l'a tuant. L'accusé c'est l'establishment ou l'institution plutôt que l'individu qui a tiré. Cependant, dans le cas du meurtre de Marwa, les médias ont insisté sur l'individualité du meurtrier l'appelant un "loup solitaire", que c'est un exclu qui n'entretient aucun lien avec la société dans laquelle il vit. On a donné au meurtrier le nom "d'Alex W" et l'institution, la société et l'establishment dans lequel il vit ont été supprimés de la narration.

Tandis que la mort de Neda a bénéficié d'un grand nombre d'interprétations et de lectures dans le contexte de cet évènement, la mort de Marwa a été sortie de son contexte et a été présentée comme une tragédie personnelle, comprenant un fou et sa victime. Pendant ce temps là, l'Europe continue de dériver vers l'extrême droite à un rythme accéléré, avec les stéréotypes culturels, l'échec de l'intégration (entendez par à l'aliénation sociale et politique), les problèmes de communication, et une crise financière qui s'amplifie et qui ne fait que nourrir cette trajectoire et qui soutient le discours populiste et chauvin de différents partis d'extrême droite nouveaux nés ou renaissants.

Dans les années 30, suite à la grande crise économique des années 20, un jeune parti populiste d'extrême droite a brusquement surgi en Allemagne et peu de gens ont prédit ce qui allait arriver par la suite. Il n'y a aucune preuve réaliste permettant de dire que l'Europe est une société plus tolérante qu'une autre, ou même que les peuples tirent nécessairement les leçons de l'histoire, ou même que certaines sociétés sont exemptes de tout comportement raciste. Toutes les preuves vont dans le sens de la fin du mythe européen d'une tolérance post guerre, et les médias doivent évoquer ce problème avant que l'histoire ne se répète.


Walid El-Houri 10.12/07/09 www.counterpunch.org Edtion du Weekend

walid@menassat.com

Meurtre de Marwa El Sherbini en plein tribunal de Dresde Allemagne

Alors même que Marwa El Sherbini évoquait à la barre le 1er juillet dernier comment elle avait été insultée par un homme parce qu'elle portait le voile alors qu'elle lui demandait s'il pouvait laisser son fils s'asseoir sur une balançoire, cet homme, un contrôleur de stock, a fait irruption et plongé 18 fois son couteau dans le corps de Marwa enceinte. Celle-ci s'est effondrée sur le sol du tribunal sous les yeux de son fils de 3 ans. Un policier allemand a tiré sur son mari, Elvi Ali Okaz, alors que ce dernier se précipitait vers la jeune femme pour tenter de la sauver. Okaz a ensuite été évacué d'urgence au service de soins intensifs de l'hôpital de Dresde. Les médias allemands se sont plus concentrés sur le problème de la sécurité dans les tribunaux que sur le motif raciste qui a poussé le meurtrier à agir de la sorte. Lors de ses funérailles à Alexandrie en Egypte, cette pharmacienne de 32 ans, est devenue pour des milliers de ses compatriotes et des personnalités politiques le symbole national d'une dénonciation de ce qui est perçu dans le monde musulman comme un mouvement croissant de persécution des Musulmans en Europe.

Sherbini, une ancienne championne nationale de handball, et son mari, Okaz, un ingénieur en génétique, vivaient en Allemagne depuis 2003, et projetaient de rentrer en Egypte à la fin de l'année. Sherbini attendait un autre enfant dont la naissance était prévue pour Janvier.

Le meurtrier, Alex W, originaire de Russie, avait été condamné en novembre dernier pour avoir insulté et violenté Sherbini, lui criant " terroriste" et "pute islamiste" lors de la rencontre dans le parc. il avait été condamné à payer 780 euros mais avait fait appel et comparaissait donc pour la deuxième fois devant le tribunal de Dresde. Comment il a pu rentrer dans le Tribunal armé d'un couteau, reste un mystère. En Allemagne, l'attitude complaisante de la chancelière Angela Merkel, qui n'a pas réagi avec fermeté et condamné une telle attaque raciste face à ce premier meurtre anti islamique, a choqué. Le porte parole du gouvernement allemand, Thomas Steg, a fait preuve de goujaterie en disant qu'il fallait d'abord élucider les circonstances du meurtre avant de condamner.

Pourtant, à l'évidence, cet acte était un acte raciste islamophobe : 18 coups de couteau, porté par un homme qui avait été condamné pour avoir insulté la victime quelques mois auparavant la traitant de "terroriste" et de "pute islamiste".

Parce que ce drame est arrivé quelques jours après que Sarkozy ait fait son discours sur la Burqa, de nombreux Egyptiens croient que la mort de Sherbini fait partie d'une tendance beaucoup plus grande s'étendant à toute l'Europe d'une intolérance croissante vis à vis des Musulmans. Abdel Azeem Hamad, éditeur du quotidien égyptien, al-Shorouk, a attribué l'indifférence des médias occidentaux au racisme affirmant que si Sherbini avait été Juive la tragédie aurait pris une toute autre dimension médiatique.

On peut d'ailleurs le constater en ce moment dans les médias français qui font leur une de l'affaire Fofana, auteur d'un crime odieux et crapuleux à fort relent antisémite, mais surtout motivé par l'argent. L'officine sioniste le CRIF, et ses antennes relais dont l'UEJF, sont entrain d'essayer de récupérer la mort effroyable d'Ilan Halimi et le procès de Fofana à des fins politiques, insatisfaits de l'insuffisance de couverture médiatique accordée à ce drame, l'affaire ayant été jugée à huit clos, certains inculpés étant mineurs à l'époque. Le CRIF a d'ailleurs demandé un nouveau procès, cette fois public, pour pouvoir étaler sa propagande sioniste dans les médias, à savoir faire l'amalgame antisémitisme antisionisme, et accuser à mots à peine voilés les "islamistes" de semer la "haine du Juif" chez les jeunes des banlieues déshéritées.

Concernant la montée du sentiment anti Islam en France, le CRIF, son approche communautariste ethnocentrique derrière lequel se profile le rejet de l'autre (le Goy = le non Juif) et son adhésion aveugle à la cause sioniste, font partie du problème. La question devrait être franchement posée sur le rôle que le CRIF joue dans l'importation du racisme sioniste anti musulman ici en France, personnifié par le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, que le CRIF jusqu'à présent s'est bien gardé de dénoncer pour ce qu'il est, à savoir un raciste fasciste anti musulman.


Introduction traduction synthèse Myriam Abraham